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Le réseau EduMed Les Workshops EduMed L'Observatoire souterrain de Pont du Loup
Les établissements du réseau "EduMed-Obs"

La carte ci dessous regroupe tous les établissements scolaires ayant souhaités être membre du réseau des établissements partenaires d'EduMed. Ces établissements sont équipés de stations de mesures financées soit par EduMed, soit par des partenaires.

"Edumed-Obs" schools network

The map below shows all the schools that have applied to become members of the EduMed partner school network. These schools are equipped with measuring stations funded either by EduMed or by partners.

En savoir plus sur les stations du réseau EduMEd / Learn more about the EduMed's stations network
  • ○ Station LLFPM, Dubaï
  • ○ Stazione CAT1, Catania (Sicilia)
  • ○ Les stations BARF et EDBARM, Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence)
  • ○ La station EDGARM, Aubagne (Bouches-du-Rhône)
  • ○ La station MARSA, La Marsa (Tunisie)
  • ○ La station GMORN, Morne-à-l'Eau (Guadeloupe)
  • ○ La station ATHE, Athènes (Grèce)
  • ○ La station YPATI, Ypati (Grèce)
  • ○ La station AMGOS, Amorgos (Grèce)

Du lundi 20 octobre au mercredi 22 octobre 2025 s'est tenu le Workshop EduMed 2025.

Pour cette seconde édition, les thématiques météorologie, hydrologie et climatologie ont été mises à l'honneur, au travers d'activités pratiques lors de la première demi-journée, et d'une sortie de terrain lors de la seconde journée. Sans oublier la sismologie.

Petite nouveauté : l'organisation d'une session poster, au cours de laquelle les participants ont pu présenter des exemples d'exploitations de données avec leurs élèves.

Toute l'équipe de l'Observatoire EduMed remercie vivement l'ensemble des enseignants qui ont pu se libérer pour faire de ces trois jours un succès. Merci pour votre intérêt, votre curiosité et votre dynamisme tout au long de ces trois jours.

Et un grand merci à l'EGU pour son aide financière pour la réalisation de ce workshop. Merci pour sa confiance et sa reconnaissance dans l'intérêt de la mise en place de ce projet.


Les ressources

Côté ateliers animés dans les locaux du laboratoire de recherche Géoazur :

Côté session posters : retrouvez ci-dessous l'ensemble des posters proposés. Météorologie, sismologie, climatologie, hydrologie, un beau tour d'horizon de différentes approches pour enseigner les géosciences.



Organisés pour les enseignants du réseau EduMed, et dans le cadre de l'année des Géosciences, le Workshop EduMed s'est tenu du 28 au 30 octobre 2024,
entre Université Côte d'Azur et les massifs du Mercantour.


Ce workshop a été dédié à la mise en avant des ressources disponibles sur la plateforme web d'EduMed-Obs, et à une étude de terrain sur le cycle orogénique, et la faune et la flore en montagne.

La première journée s'est déroulée dans les locaux d'Université Côte d'Azur. Les enseignants ont assisté à différents ateliers sur les thématiques suivantes :

  • Canicules et ilots de chaleur, animé par Anne Von Hatten;
  • Hydrologie et météorologie, animé par Fabrice Jouffray;
  • Sismologie, géodésie et volcanologie, animé par Julien Balestra;
  • Océanographie, animé par Julien Balestra;
  • Sorties de terrain virtuelles, animé par Diane Carrer.
Autant de thématiques que de ressources disponibles sur EduMed.

La deuxième journée a pris de l'altitude, pour rejoindre le Pont du Countet en direction du Mur des Italiens (vallée de la Gordolasque). L'objectif était de mettre en évidence les marqueurs géologiques de cycles orogéniques, par la simple observation de terrain, ainsi que l'influence glaciaire qui a modelé le paysage, le tout détaillé par Fabrice Jouffray.

Une approche sur l'adapation de la faune et de la flore en haute montagne a aussi été réalisée, animée par Dimitri Garcia.

Cette deuxième journée a été ponctuée par une conférence sur la tempête ALEX du 2 octobre 2020, de ses causes à ses impacts sur la vallée de la Vésubie.

Le dernier jour, une observation de terrain sur les dégâts de la tempête ALEX a été réalisée dans la commune de Saint-Martin-Vésubie.

Toute l'équipe de l'Observatoire EduMed remercie vivement l'ensemble des enseignants qui ont pu se libérer pour faire de ces trois jours un succès. Merci pour votre intérêt, votre curiosité et votre dynamisme tout au long de ces trois jours.


Les supports en téléchargement


Le workshop en images
Atelier pratique à Université Côte d'Azur


Etude de paysage à Saint-Martin-du-Var (06)


Etude de terrain dans la vallée de la Gordolasque (06)


Sur les traces de la tempête ALEX à Saint-Martin-Vésubie (06)





Le site de l’observatoire hydrologique est à la confluence d’une source pérenne se déversant dans le Loup au lieu-dit du « Pont-du-Loup ». Sur ce même site, toute l’activité économique autour de la ressource hydrique est présente. On y trouve tout aussi bien le passage du canal du Foulon alimentant la majorité du bassin grassois, qu’une centrale hydroélectrique alimentée par un réservoir creusé dans la falaise, sous le village de Gourdon.

Ce site exceptionnel recèle également d’autres particularités :

  • (1) Le contraste entre le débit de la source à l’étiage (moins de 10L.s-1) et en crue (plusieurs m3.s-1, en cours d’estimation)
  • (2) La densité des cavités sur moins d’un hectare. On en dénombre un peu moins d’une dizaine. Au cours d'un événement météorologique intense, ces cavités situées à des altitudes différentes se mettent successivement en eau. On observe alors la séquence suivante : augmentation du débit de la source, saturation du débit et mise en eau de la cavité d'altitude supérieure, puis fonction de l’événement, mise en eau progressive des cavités par ordre croissant d’altitudes.

Autre point d’intérêt, les eaux qui ressortent en ce lieu drainent le karst sus-jacent, dont la géométrie est la conséquence d’un empilement de nappes constituant les premiers chaînons de l’Arc de Castelanne (voir la partie « situation géologique »). Les points d’entrée ayant été au moins en partie identifiés, l’observatoire étend ses mesures à l'impluvium en installant un réseau maillé de stations météorologiques.

Cet objet hydrogéologique constitue donc une opportunité dont l’intérêt tient autant de questions de recherche (comportement de la nappe, dynamique de l’écoulement, dérèglement climatique…), que d’éducation au risque naturel, cela par de multiples entrées disciplinaires, interdisciplinaires , et à des niveaux de complexité adaptables.

L’ambition de cet observatoire consiste à quantifier la réponse du massif aux évènements météorologiques. Cette quantification est multi-paramètre (hauteur d’eau déduit de la mise en pression, conductivimétrie, température), multi-site, et l’acquisition de la donnée se fait en temps réel, consultable sur une page dédiée du site d’EduMed-Obs. Le chantier de l’observatoire, initié en 2018, est en cours de développement. A ce jour, toutes les cavités ont été reliées par câblage électrique et réseau. L’ensemble est géré par un système d’acquisition autonome. Cependant, les cavités sont toujours en cours d’ouverture et d’exploration, le collecteur principal n’ayant toujours pas été atteint. L’installation de quelques capteurs demeure encore en cours de réalisation.

Pour terminer cette présentation générale, EduMed-Obs remercie Francis Schira et son association Océane Transmission, les spéléologues et tous les volontaires qui ont participé, participent et seront encore présents sur les chantiers à venir.

Pour appréhender l'impact du karst, voci deux images illustrant le débit de la source à l'étiage , et lors d'une crue.

L'observatoire est placé au coeur d’une incision de relief dont le Loup est le principal acteur. Les premières centaines de mètres de relief correspondent à l’empilement des étages sédimentaires. La géométrie des couches peu plissée se caractérise par un azimut moyen N90-N100 et un plongement vers le Nord d’une dizaine de degrés. L'empilement des étages sédimentaires peut être décrit depuis le Sud où affleurent les terrains du Trias (250 Ma) reposant sur le socle du Massif des Maures-Tanneron, jusqu'au Nord où pointent les dépôts du Crétacé (100 Ma) au-dessus de Grasse (800m). Sa continuité depuis le socle lui vaut le nom d’unité autochtone (coupe AB sur le schéma), par opposition aux terrains déformés constituant les reliefs plus accentués visibles dans le paysage.

Le Pont du Loup repose en grande partie sur des dépôts de bas de pente et fluviatiles discordants sur les séries secondaires (Trias et Lias). L’incision du Loup est donc stoppée sur le toit du Keuper (Trias supérieur).

Cet étage est régionalement reconnu, au regard de ses propriétés particulières :

  • son imperméabilité qui en fait une base d’aquifère efficace. Le long de l'incision du Loup, les sources affleurent toutes au contact entre la base du Jurassique et le toit du Trias.
  • son comportement rhéologique élastique qui facilite le décollement de la série sédimentaire. Dans la tectonique régionale, elle constitue la base des rampes de chevauchement et prend le nom de couche savon (coupe CD du schéma).

Le karst (érosion caractéristique des paysages calcaires) se développe donc dan le Jurassique. Sa construction est guidée dans le massif par des plans de plus faible perméabilité, le long des joints de stratification et dans les plans de failles. La tectonique est visible dans le paysage par l'empilement des nappes (répétitions de la série sédimentaire). Cette géométrie constitue du Sud vers le Nord les plateaux de la Malle (800m), Caussols et Cavillore (1000m) sur lesquels repose le plateau de Calern (1200m). En surface, cette disposition se manifeste par la succession de falaises et de plateaux

En profondeur, la géométrie de ces chevauchements est également redondante. Chaque unité tectonique, appelée écaille, présente une déformation en synclinal d’axe Ouest-Est et dont la base repose sur le Keuper. Chaque écaille est donc assimilable à une cuvette étanche et constitue de ce fait un bon aquifère.

Au cours d'évènements météorologiques passés, des interconnexions entre ces nappes ont été observées, fonction de la saturation en eau du massif (cf. bibliographie).

En première approximation, l’exsurgence du Pont du Loup correspond donc aux eaux souterraines circulant dans l’autochtone, le plateau de la Malle. La captation des eaux de pluies correspond donc à une superficie de 30km2. Mais quelques marquages depuis des avens en bordure du plateau de Caussols ont révélé un drainage en direction du Pont du Loup (carte de circulation hydrique).

Suivi hydrologique du Loup (Alpes Maritimes)

Au cours du mois d'octobre 2024, plusieurs épidodes pluvieux se sont produits dans les Alpes Maritimes. Une occasion de réaliser l'étude de la réponse du Loup, accompagnée d'une analyse multi-paramétrique : pluviométrie, variation des niveaux d'eau (fleuve et nappe karstique), conductivité, température.